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LES INDICATIONS DE L’OSTEOPATHIE

 


Après compréhension des données neuro-physiologiques, il est facile de comprendre que les indications de l’ostéopathie sont nombreuses, à la fois thérapeutiques et préventives.

Sémiologie fréquente adaptée selon Dominique GINIAUX : : après avoir cerné le schéma corporel perturbé par l’examen global (holistique) du cheval, l’ostéopathe est en quête de la cause primaire expliquant (et parfois masquée par) les multiples adaptations au cours du temps, et l’installation de pathologies récurrentes. Chaque segment de la colonne vertébrale est associée avec des dysfonctions précises décrites ci dessous :

C0 C1 sont souvent associées à des troubles du comportement, agressivité, forte réactivité imprévisible, un cheval qui se pointe facilement car incapable de mobiliser sa nuque lors d’une action de main indélicate, souvent le bout du nez de travers. L’association avec des lésions de l’articulation temporo-mandibulaire(ATM) et temporo hyoïdienne est fréquente. cf colloque de Saumur.

- C2 souvent associée à l’ATM, à une douleur de masséter et de dent, le cheval est tout sur une main avec une rotation marquée de la tête, une oreille plus basse que l’autre. La douleur musculaire est souvent majeure.

- C3 est souvent associée à T2 T3, avec un cheval poussant franchement d’un côté ou se couchant d’un côté en fonction du type d’utilisation

- C4 à droite fréquente lors de syndrome d’ataxie spinale, mal de chien ou wobbler, souvent isolée sans autre dysfonction notable. Un cheval ataxique tombe sans se faire mal.

- C6 C7 : en général, si latéroflexion droite pousse à gauche et coincé épaule gauche ou scalène et première côte. Associées à la névralgie cervico-brachiale (le plexus brachial passe entre les scalènes et la première côte) et troubles vasculaires aux antérieurs, pouvant favoriser des troubles podaux

- si T1 perturbée, cette dysfonction est associée à des troubles émotionnels en raison de l’interaction avec le ganglion stellaire : les sudations post manipulations sont alors très fréquentes !

- Garrot : très figé devant, trébuche facilement, saute n’importe comment car incapable de trousser ses antérieurs correctement et a trop mal pour s’arrêter, freine avec les genoux d’où des blocages fréquents pouvant évoluer vers des arthropathies chroniques fréquentes chez le PSA et le TF à forte hyper extension du carpe dans son geste. Sanglage douloureux. Peut encenser dans un sens longitudinal. Le cheval est incapable de s’alléger devant, devient lourd sur la main, ses allures sont raccourcies : son brillant a disparu.

- T7 incluse, bruits cardiaques métalliques, associée au péricarde en médecine chinoise, siège du système neurovégétatif orthosympathique : médiateur, l’adrénaline !

- T8 T9 T10 associées à des troubles pulmonaires et diaphragmatiques, cause ou conséquence ?

- T 11 est associée à la fonction biliaire et les troubles musculaires associés

- T12 est associée à l’estomac, au tic, aux ulcères, à l’encenser(cheval qui arrache ses rênes), raideur sous la selle plus souvent deux sacro iliaques ! Le point alarme de l’estomac est fréquemment douloureux, entre ombilic et apendice xiphoïde sur la ligne blanche.

- T13 le foie et les troubles musculaires associés. Le défaut postural engendré par cette dysfonction va favoriser le conflit des apophyses épineuses (CAE), toujours secondaires !

- T14 chez le cheval transpirant beaucoup et une deuxième fois au box (San Jiao, TR en acuponcture), complémentaire du péricarde, volet parasympathique du système neurovégétatif.
- T15 associée à la rate à gauche et au pancréas à droite, siège de la gestion des liquides et de l’anabolisme musculaire

- T16 T17 T18 L1 : cheval se traversant, tournant mal, voire ambleur(T17) car son pivot principal est bloqué, il évite les diagonales et marche sur 2 pistes. T17 est associée au gros intestin. T16 au duodénum et à la mère de l’énergie en médecine traditionnelle chinoise. Cause d’entérite proximale ou d’ulcères graves.

- T18 est associée à des coliques à répétition de type stase (le point shu du GI se situe entre T17 et T18)

- L1 est associée aux douleurs de gonades, ovaires chez la femelle, testicules chez le mâle ou adhérences de castration chez le hongre, associée à la vessie avec L2.

- L2 entraîne de fréquentes lombalgies chez le galopeur et chez le jeune cheval puissant mais insuffisamment soudé, pas précoce au niveau squelette : attendez, ça va s’arranger ! Engage fort ses postérieurs et se déferre facilement devant. Associée à l’intestin grêle siège de l’absorption des minéraux.

- L3 est associée à la rotule, aux crottins mous et malodorants, le cheval a peur de marcher et préfère trotter, allure où il accroche moins sa rotule

- L4 jarret vacillant

- L5 si associée à L1, un problème hormonal général est à craindre

- L6 souvent en extension associée à des troubles de sphincter(chen le rein en chinois), vessie bloquée donc urinant mal et souvent à L2 en flexion, d’où troubles de production d’urine

- Le sacrum : un blocage du sacrum s’accompagne de nombreux troubles de locomotion des postérieurs, un défaut évident d’engagement et de propulsion, éventuellement un pneumo vagin, des troubles du pénis, des troubles circulatoires aux postérieurs avec un engorgement plus facile du côté bloqué. Le cheval a tendance à faire des montagnes russes avec sa paille dans son box pour trouver une position de confort. Le sacrum et la hanche sont à rapprocher de l’occiput et de l’ATM, en conformité parfaite avec les propos des anciens écuyers. Le sacrum est le site d’insertion des muscles biceps fémoral vers les grassets et semi tendineux vers les jarrets Il me semble que certains blocages du sacrum sur L6 ne sont pas forcément associés à des blocages sacro-iliaques, mais ce n’est pas le plus fréquent ! Les lésions en extension sont fréquentes chez le cheval de steeple.

La découverte d’une restriction de mobilité entraîne une correction ostéopathique (structurelle ou fluidique) par manipulation en l’absence de lésion pouvant le contre-indiquer.

- Les indications cliniques : *les troubles locomoteurs quels qu’ils soient ; il est toujours important de comprendre pourquoi une boiterie s’installe. Bien sur, les entorses, fractures et autres accidents violents sont des causes majeures de boiterie. Mais pourquoi telle articulation sur tel cheval ? il est fréquent de rencontrer des causes prédisposantes, un schéma corporel trés perturbé, favorisant, par surcharge, l’installation d’une arthropathie ou d’une tendinite. L’ostéopathe peut à postériori comprendre cet enchainement, le résoudre et aider à la cicatrisation de la lésion installée, à gérer par tous les moyens de la science moderne. Il est bien sur plus intéressant de comprendre ce schéma perturbé avant l’installation d’une lésion grave. Un ostéopathe est capable de saisir les dysfonctions subtiles avant leur expression clinique visuelle, bien que déjà perçues par un cavalier attentif.

*de nombreuses pathologies peuvent bénéficier d’une approche ostéopathique : les coliques à répétition, les troubles pulmonaires, les troubles urinaires, toute dysfonction viscérale aggravée ou initiée par une perturbation du système nerveux autonome (SNA) : chaque vertèbre est reliée à un métamère (segment corporel) et par le biais du SNA à un organe ou viscère. Le diagnostic ostéopathique permet d’orienter, si besoin, les examens complémentaires et ainsi économiser du temps et de l’argent.

- Contre-indications majeurs : les fractures et infections graves. - fracture articulaire - fracture bassin.
- Contre-indications relatives : un certain nombre de pathologies articulaires ( ou viscérales) entraînent des lésions adaptatives dont le seul traitement sera insuffisant mais parfois efficace temporairement.