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LE SUIVIHabituellement, il est demandé au propriétaire d’attendre trois jours pleins avant de remettre le cheval réellement au travail. Mais bien entendu, il n’est pas question de laisser le cheval au box durant ce temps, surtout s’il est à un haut niveau d’entraînement et de tonus physique, et nécessite de dépenser son énergie. Les déplacements du cheval doivent être strictement contrôlés : il ne sera donc pas mis au paddock où il risquerait d’”exploser”. Il faut opter pour une promenade simple aux trois allures, sur un itinéraire aussi rectiligne que possible, sans aucune demande d’engagement ni d’incurvation, en laissant le cheval aller tranquillement, en avant et plutôt vers le bas… La durée de cette séance de travail dépendra du niveau de forme physique du cheval : s’il s’agit d’un cheval en pleine période de compétition, cette “promenade de santé” peut très bien représenter dix kilomètres de trotting…L’essentiel est de rester dans une idée d’exercice et non de travail. Si les manipulations ont porté sur la région du garrot, le sanglage est déconseillé : on préfèrera une séance de longe, bien contrôlée. De même en cas de gros blocage au niveau de la mâchoire ou des os du crâne, il faut éviter de mettre une embouchure au cheval pendant ces trois jours : on longera en licol ou en caveçon ; si on monte le cheval, on le fera en hackamore. Si la pathologie traitée est en rapport avec un problème dentaire, il faudra peut-être attendre avant de remettre un mors que l’affection soit corrigée par dentisterie. Au quatrième jour, on considère que le cheval peut reprendre le “travail” proprement dit, et même, si tout va bien, la compétition. Pourquoi ce protocole ? Il faut bien comprendre qu’en manipulant un cheval, on modifie la perception qu’il a de son corps(son schéma corporel), par le biais de son cerveau (plus précisément de son système nerveux neuro-végétatif). Ce dernier nécessite un certain temps pour retrouver ses marques : quelques minutes, quelques heures ou parfois quelques jours…Tant qu’ il y a une dysharmonie entre ce que le corps “est ” et ce que le cerveau “reconnaît”, le cheval ne doit pas faire un effort inconsidéré (par exemple se défouler en liberté au paddock). C’est cette phase de dysharmonie qui est source de guérison. En attendant que les informations “s’amortissent” et que le schéma corporel soit pleinement intégré, il y a une période de fragilité qu’il faut donc respecter. Les traitements complémentaires : toute dysfonction installée depuis longtemps entraine des modifications tissulaires locales dans les muscles, les fascias, les articulations et leurs tissus moux associés.De nombreux traitements physiothérapiques faciliteront la cicatrisation, le retour à une qualité tissulaire optimale et donc la disparition des inflammations et douleurs résiduelles. Ce sont les massages, l’électrothérapie, les ultrasons, l’hydrothérapie, les frictions locales...à choisir en fonction des indications de l’ostéopathe. De même, un travail musculaire spécifique sera indiqué afin de corriger les schémas posturaux installés parfois depuis des mois. (chez le cavalier aussi !) Quand revoir le cheval ? : La réponse est difficile, plutôt quand le cheval le désire, c’est à dire quand les symptômes réapparaissent de façon discrète, le plus rapidement possible alors ! sinon, avant une échéance importante, ou en acupuncture, à tout changement de saison. |